
Gwendoline Soublin
Écrivaine, dramaturge

TOUT L'OR DES NUITS
Actes Sud, 2025
Une nuit Ivan n'est plus.
Depuis, pour Clara sa très jeune veuve, l'obscurité déborde.
Un soir, un chien noir apparaît sur son palier.
Il aboie, s'obstine, ne cède pas, il revient, reste là. Que veut-il ?
D'abord Clara l'ignore.
Pourtant une nuit au retour de son travail d'employée de ménage, dont les gestes la contiennent, elle ouvre la porte au chien.
 
Alors dans cet espace qu'est Berray, la ville-dortoir et sylvestre qu'habite Clara, une béance s'ouvre qui met la jeune femme face aux questions irrésolues. À la faveur d'autres nuits, où les animaux cavalent, s'échappent et renaissent, l'imaginaire vient s'acquitter de ce que le réel ne peut plus : vivre avec les disparus. S'en consoler, peut-être.
SÉLECTION
°Sélection Prix Senghor du premier roman francophone et francophile 2025
PRESSE
"C'est bien du temps qu'il s'agit dans Tout l'or des nuits, magnifique variation sur le chagrin qui s'étire et sur ce qu'il faut traverser de jours et de nuits pour espérer revenir à la vie après un deuil. (...) Mais le texte est aussi une subtile réflexion sur ce qui nous rapproche, sur la façon dont les règnes (animal, végétal, minéral) interagissent et forment un écosystème dont l'équilibre fragile parvient miraculeusement à subsister - du moins dans l'espace de la fiction"
Avril Ventura, Le Monde des livres, 2025.
"Juste et haletant de bout en bout, le roman de Gwendoline Soublin l'emporte définitivement quand l'autrice finit par confier les rênes de son livre à un réalisme magique pour le moins audacieux dont on ne dira rien ici, car c'est là que se jouent toute la métamorphose de Clara et l'épiphanie somptueuse du livre. (...) Ou aussi étonnant que cela paraisse, cet alliage tient sacrément. Ou comment traverser le deuil par le merveilleux. Très inattendu certes, mais splendide."
Arnaud Cathrine, La Tribune dimanche, 2025.
"Pris dans un rêve déroutant qu'aurait pu filmer David Lynch, le lecteur, ainsi confronté au surnaturel, songe à la question du deuil. Faut-il ouvrir sa porte aux âmes des défunts ? Dans une grande ivresse poétique (notons que Tout l'or des nuits est tiré de Nuit Rhénane d'Apollinaire), la primo-romancière met en garde : À avancer dans les temps précédents, Clara s'était sentie devenue une ombre parmi toutes. Magnétique."
Dorian Grelier, La Croix, 2025.
"Un roman qui se lit comme un jeu de piste placé au coeur d'un univers périurbain dans lequel béton et nature se font face."
Tiphaine Le Roy, Théâtre(s) magazine, 2025.